LyX est un préprocesseur LaTeX
(plus précisément LaTeX2e (exclusivement!)) basé sur les classes de
document LaTeX. La qualité du source LaTeX qu'il produit est
excellente. Ce n'est pas un logiciel WISIWIG puisque l'on ne voit pas
exactement le document qui sera produit sur le papier après compilation
LaTeX, mais, sur la dernière version, on en est très proche puisque
qu'il utilise les polices PostScript pour l'affichage du texte (par
exemple les Nimbus Roman N°9 qui sont l'équivalent des Times d'Adobe)
et qu'il peut afficher une image des formules de Math compilée au fur
et à mesure qu'on les tape (preview math). Le résultat est tout à fait
remarquable.
Il utilise des classes
de document
écrites en fonction de chaque classe LaTeX. Le format des
classes LyX est relativement simple ce qui fait que chacun peut en
écrire s'il le désire. C'est ce que j'ai fait
moi-même et j'en propose quelque unes
ici.
Dans une classe de document
LyX, on peut
introduire touts les environnements LaTeX que l'on désire, ainsi
que presque toute sorte de commandes. De ce fait, la production d'un
document LaTeX, aussi complexe qu'il soit, peut se faire par de (plus
ou moins) simples "clics" sous LyX. Cela le rend
particulièrement intéressant lorsque l'on a à faire, de
temps en temps, des opération LaTeX complexes et que l'on ne
veut pas, à chaque fois, devoir se plonger dans une
documentation TeX pas toujours simple.
Un grand nombre de paramètres sont
réglables dans les préférences générales. Pour chaque document, on peut
choisir tous les paramètres de base (format général, police générale
(limité...) mise en page, langue, marges, préambule LaTeX etc...).
D'autre
part, on peut aussi changer complètement la barre de menu principale
pour en avoir une à son goût ainsi que les boutons.
En standard, LyX gère les classes
mathématiques classiques "article", "book", "amsart", "amsbook" ainsi
que quelques autres, et permet l'utilisation automatique de
toutes les fonctions standard comme la gestion des sections, des
diverses tables des matières, la bibliographie (bibtex ou non), les
références croisées (avec support pour tous types de références y
compris les prettyref), les notes de bas de page, les notes en
marge, l'insertion d'images (de tous formats) ou d'objets flottants,
les mathématiques avec un support complet de l'amsmath (avec
tous les symboles), les minipages, et un ensemble assez complet
d'environnements usuels (énumération, itémisation, changement local
de police, etc...) etc... Il possède bien sûr un correcteur
orthographique, et permet d'écrire dans toutes les langues (avec les
spécificités typographiques de chaque langue
reconnues par Babel) dans un même document. On peut aussi utiliser,
s'il est installé, un dictionnaire des synonymes (Aiksaurus). On peut
même utiliser un correcteur TeX (chktex).
Cela fait plusieurs années que je
l'utilise, et je peux assurer (après avoir tapé de nombreux polycopiés
et articles de Math) que c'est un logiciel particulièrement fiable et
efficace. Je n'ai jamais perdu un document que j'avais commencé a taper
avec LyX, même suite à un plantage général de la machine (une
sauvegarde quasi permanente est faite). La gestion des Mathématiques
est parfaite, tout y étant possible, y compris la création de macros,
très facilement.
La compilation LaTeX des
documents est "propre" dans la mesure où tous les fichiers produits par
cette compilation sont dans un répertoire temporaire qui est vidé quand
on quitte le programme.
Enfin LyX exporte naturellement ses
documents en
LaTeX. Les fichiers produits sont particulièrement
«propres», et il est difficile de faire mieux, même
pour un pro LaTeX!
Un
autre aspect intéressant est que l'on peut utiliser d'autres programmes
à travers LyX, par l'intermédiaire de "pipes" ou non. Par exemple, on
peut faire agir un gestionnaire de fichiers bibtex (comme
pybliographer) pour créer des citations dans un document LyX. On peut
aussi insérer des fichiers produits par Xfig ainsi que, par exemple,
par gnuchess (!). Sur la dernière version, on peut aussi utiliser des
programmes de calculs (comme Maple, Maxima, Octave ou Mathematica) dans
une formule de Math. Théoriquement, on peut étendre soi-même ces
possibilités, mais la
documentation à ce sujet n'est pas bien claire pour l'instant.