Page d’introduction à l’utilisation de la plateforme de calcul PLAFRIM3
Nous donnons ici une introduction à l’utilisation de PlaFRIM3 via quelques exemples simples représentatifs d’usages courants utilisant un seul nœud de calcul.
Pour en savoir plus et nous soumettre vos petits ou gros problèmes, venez nous rencontrer : bureau 270 (Laurent et Philippe).
L’utilisation d’un cluster de calcul n’est pas trivial, beaucoup d’éléments sont à prendre en compte. Nous sommes donc là pour vous accompagner afin de trouver les solutions les plus adaptées à vos problématiques et faire en sorte que vos calculs s’exécutent le plus rapidement possible et de la manière la plus efficace possible.
Sur un cluster de calcul (groupe de machines identiques), comme il y a plusieurs utilisateurs qui veulent pouvoir faire des calculs sur des machines dédiées le temps de l’exécution, on ne peut pas se connecter librement sur les nœuds (machines). Il faut faire une "demande de ressources" ou encore "soumettre" un "job" au gestionnaire de ressources pour obtenir le droit de se connecter à des machines ou lancer des calculs dessus.
Terminologie :
PlaFRIM3 utilise le système gestionnaire de ressource slurm. Les commandes slurm commencent par un s comme : srun
, sbatch
, sinfo
, squeue
, salloc
, ...
Pour avoir la documentation précise de chaque commande, faire :
man NOM_DE_LA_COMMANDE
Une version plus compacte est accessible en utilisant la commande :
NOM_DE_LA_COMMANDE --help
PlaFRIM3 comprends plusieurs clusters de calculs avec des architectures différentes.
Principales architectures disponibles au 7/1/2020 :
Exemple 1 : Travailler en interactif sur une machine généraliste (bora,miriel)
srun -C bora -c36 --time=8:0:0 --exclusive --pty bash
srun -C miriel -c24 --time=8:0:0 --exclusive --pty bash
-C miriel
ou -C bora
: demande des nœuds d’un certain type ("C" comme "contrainte").-I
: demande à ce que la réservation soit immédiate ou échoue si les ressources ne sont pas instantanément disponibles.
-I10
pour attendre 10 secondes la libération des ressources.-c24
ou -c36
: autorise la commande lancée (ici bash
: interpréteur de commande) à utiliser les 24 ou 36 cœurs de la machine.--exclusive
: réserve la machine entièrement. aucun autre utilisateur ne pourra venir sur cette machine pendant l’exécution du job. Utile quand on utilise tous les nœuds ou toute la mémoire ou lorsque l’on veut mesurer précisément les temps de calcul.--time=8:0:0
: demande a réserver les ressources pour une durée de 8 heures, 0 minutes et 0 secondes. (walltime)--pty
: paramètres technique pour que bash
fonctionne correctement en mode interactif.bash
: nom du programme à exécuter sur les ressources sélectionnée (bash est un "shell" = interpréteur de commande)Exemple 2 : Lancer rapidement un calcul non interactif sur une machine généraliste (bora,miriel)
sbatch -C bora -c36 --time=8:0:0 --exclusive ./MON_PROGRAMME
sbatch -C miriel -c24 --time=8:0:0 --exclusive ./MON_PROGRAMME
MON_PROGRAMME
: le nom de votre programme à exécuterLa commande sbatch
renvoie le n° du job que vous venez de soumettre (c.a.d d’en demander l’exécution).
Il s’exécutera dès que possible en fonction de la disponibilité des ressources.
Notez que votre job s’exécutera plus tôt si :
time<code> ajusté au mieux)
-* vous n'utilisez pas l'option exclusive - mais les nœuds ne vous seront pas dédiés
De façon générale, moins vous demandez de ressources, plus vous votre job aura des chances de s’exécuter plus tôt.
Pour visualiser l'ensemble des {jobs} en attente ou en cours d’exécution sur la plateforme, utilisez la commande : <code>squeue
.
Pour ne voir que vos travaux, faites : squeue -u VOTRE_LOGIN
.
Pour supprimer un job : scancel NUMERO_DU_JOB
Exemple 3.1 : S’organiser pour lancer souvent le même programme
Lorsque l’on veut relancer plusieurs fois le même programme dans les mêmes conditions, au lieu d’utiliser les commandes srun
ou sbatch
avec "plein" d’options, il est pratique de créer à la place des fichiers batch contenant ces options et les différents paramètres de ses jobs.
On place alors les options après le préfixe #SBATCH
dans ce fichier.
Le fichier batch correspondant à l’exemple 2 (avec noeuds bora) peut ainsi se réécrire sous la forme suivante :
#! /bin/bash
# Fichier mon_job.sh
#SBATCH -C bora
#SBATCH -c36
#SBATCH --time=8:0:0
#SBATCH --exclusive
srun ./MON_PROGRAMME
que l’on pourra soumettre (c.a.d demander l’exécution) avec la commande :
sbatch mon_job.sh
Exemple 3.2 : Exemple plus complet
D’autres options intéressantes peuvent être précisées (elles peuvent également être utilisées en ligne de commande, mais cela devient un peu fastidieux) permettant par exemple :
Voici un exemple (avec noeuds miriel) où les nouvelles options sont commentées :
#! /bin/bash
# Fichier mon_job.sh
#SBATCH -C miriel
#SBATCH -c24
#SBATCH --time=8:0:0 # temps max souhaité
#SBATCH --time-min=6:0:0 # temps minimum. permet de démarrer plus vite
#SBATCH --exclusive
#SBATCH --mail-user=mon_adresse_email@math.u-bordeaux.fr # mon adresse email pour recevoir les notifications :
#SBATCH --mail-type=BEGIN,END # pour recevoir un email au début et à la fin du job.
# autres possibilités : FAIL,REQUEUE,TIME_LIMIT,TIME_LIMIT_50,TIME_LIMIT_80,TIME_LIMIT_90
# ALL est équivalent à BEGIN,END,FAIL,REQUEUE
#SBATCH --error=/home/mon_login/mon_fichier_erreurs # précise un fichier pour stocker les erreurs affichées par le programme au lieu de JOBID.e
#SBATCH --output=/home/mon_login/mon_fichier_output # précise un fichier pour stocker les sorties classiques affichées par le programme au lieu de JOBID.o
srun ./MON_PROGRAMME
Conclusion
Un problème ou une question se pose toujours ? passez nous voir :)