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Séminaire-débat Contexte
Le 15 septembre 2022
à 15:30
Séminaire-débat Contexte
Salle de Conférences
Guillaume Carbou et Florian Simatos null
L'Atecopol
"Présentation de l'Atelier d'écologie politique (Atecopol), et témoignage de la réorientation thématique d'un mathématicien. Le débat pourra s'articuler autour de la question de l'""engagement"" des chercheurs et la question de leur neutralité."
Le 6 octobre 2022
à 15:30
Séminaire-débat Contexte
Salle 1
Julien Cattiaux\, CNRS et Centre National de Recherches Météorologiques null
Variabilité météorologique et changement climatique : apport des mathématiques
"Dans cet exposé je parlerai de météo, de climat, et de changement climatique. Je résumerai les bases physiques du réchauffement global actuel, présenterai les évolutions déjà observées depuis l'époque pré-industrielle et celles attendues d'ici 2100 selon différents scénarios, et illustrerai certaines conséquences du changement climatique sur la variabilité météorologique et ses événements extrêmes. Sur tous ces sujets, nous verrons que l'apport des mathématiques est précieux ; je donnerai quelques exemples concernant la modélisation numérique servant à la prévision du temps et aux projections climatiques, la description statistique des fluctuations atmosphériques ou des valeurs extrêmes, et la détection et l'attribution de tendances dans les observations passées.
Nous débattrons autour de notre coeur de métier : dans quelle mesure doit-on orienter nos recherches pour répondre aux enjeux environnementaux et sociétaux ?"
Le 10 novembre 2022
à 13:00
Séminaire-débat Contexte
Amphi du LaBRI
Valérie dAcremont\, Université de Lausanne null
Santé, numérique et environnement
"Intervention dans le cadre de l'""UE Séminaires Enjeux Sociétaux"" du Labri, https://www.labri.fr/perso/bugeau/UESeminaires.html (organisé par Aurélie Bugeau). On essaiera de faire suivre sa présentation d'un débat."
Le 15 décembre 2022
à 15:30
Séminaire-débat Contexte
Salle 1
Romain Couillet (Grenoble) null
Pourquoi et comment démanteler l'IA et le numérique ?
"L'orateur sera en visio, mais nous nous réunirons en Salle 1 pour l'écouter et poursuivre avec un débat.
La civilisation occidentale est engagée depuis 10,000 ans dans un processus technicien, aujourd'hui verrouillé par une ontologie naturaliste (cette vision du monde qui fait de la ""nature"" le grand supermarché de l'humanité) qui entraîne dans son sillon les dynamiques exponentielles de l'idéologie productiviste, consumériste, extractiviste et coloniale. La conséquence immédiate en est la destruction des écosystèmes (6e extinction de masse, 30x plus rapide que l'extinction du Crétacé et s'accélérant) et le dérèglement des dynamiques géophysiques planétaires (réchauffement, déplétions minérales). De gré ou de force (pic pétrolier, pénuries de ressources, chocs environnementaux et alimentaires), la société occidentale telle que nous la connaissons s'effondrera, vraisemblablement au cours de notre génération. Les technologies numériques, dont le point d'orgue est l'intelligence artificielle (IA), contribuent tout à la fois à la destruction socio-environnementale mais surtout à la perte massive d'outils de résilience (interpénétration de tous les domaines techniques, dépendance au pétrole, dépendance aux machines, dépendance aux décisions automatiques) en vue de la transition post-industrielle (retour à la terre et à l'artisanat), comme l'illustre parfaitement le cas de Cuba en 1990. Dans cette présentation, je ferai un état des lieux de la situation du numérique et de l'IA, vus par Alexandre Monnin comme des technologies ""zombie"" (vivantes aujourd'hui mais de fait déjà mortes), et questionnerai les pistes de leur démantèlement nécessaire, de mon point de vue un axe prioritaire de la recherche numérique aujourd'hui. J'évoquerai ensuite la question anthropologique de l'ontologie naturaliste occidentale, absolument unique dans l'histoire de l'humanité, et en conflit avec les connaissances ethnographiques, de psychologie sociale et cognitive modernes: en un mot, nous n'avons pas besoin d'un nouveau récit pour le monde, mais de retisser les liens animistes avec le vivant qui sont une partie intégrante de notre ADN, aujourd'hui masquée par notre culture et nos tabous auto-destructeurs. Ce travail écopsychologique est, selon moi, la clé de voûte de l'engagement de tou·tes les chercheur·ses-ingénieur·es vers la transition nécessaire, enthousiaste, collective et interspécifique que nous devons mener."
Le 2 février 2023
à 16:00
Séminaire-débat Contexte
Salle de Conférences
Robin GIRARD (Mines Paris-PSL) null
Le miracle de lélectrification et ses limites dans la transition vers la neutralité carbone (Attention : décalé à 16h !)
Nos sociétés cherchent aujourdhui à se réorganiser pour parvenir à limiter les effets du dérèglement climatique. Des scénarios de neutralité carbone émergent dans lesquels la transformation du lien que nous entretenons avec lénergie joue un rôle important. Dans cette remise en question de nos modes de production et de consommation, laugmentation de la place de lélectricité dans nos systèmes énergétiques fait consensus au sein de la communauté scientifique. Pour autant, le système électrique et ses usages sont aussi à lorigine de difficultés nouvelles et de controverses assez profondes qui semblent parfois nous empêcher davancer collectivement. Lobjectif de cette présentation sera den introduire quelques unes. Après avoir rappelé la place particulière de lénergie électrique vis à vis de la transition nécessaire je mattacherai à décrire et discuter à la fois ses limites et celle et de ses alternatives. Ce sera loccasion d'aborder certains enjeux autour de lhybridation dans la transition énergétique mais peut-être aussi de contribuer à dépasser certains clivages.
Le 2 mars 2023
à 15:30
Séminaire-débat Contexte
Salle de Conférences
Frédéric Barraquand null
Crise de la biodiversité : tendances, méthodes, et inconnues
La crise de la biodiversité est moins médiatique que celle du climat, mais elle fait néanmoins régulièrement lactualité. Nous devenons familiers avec les rapports alarmants de lIPBES, les indices des populations de vertébrés à la berne, et des médias ou personalités qui affirment un déclin phénoménal des populations dinsectes, à grand renfort de chiffres. Si la crise est bien réelle, la majorité des chiffres qui font les manchettes des journaux sont fantaisistes ou mal interprétés, et il peut être difficile dy voir clair. Dans cette présentation, jexpliquerai les différentes manières utilisées pour déterminer létat des populations sauvages et les tendances de celles-ci. Nous couvrirons notamment les résultats de lIPBES (1 espèce sur 8 menacée dextinction) et la méthodologie des listes rouges. Jexpliquerai ensuite les limites du Living Planet Index (et ses variantes), un indice populaire dans les medias mais hautement controversé dans la littérature écologique, ainsi que ce que nous disent les alternatives plus raisonnables. Enfin nous regarderons de plus près plusieurs études et controverses sur les tendances en biomasse des insectes, une classe très diverse dans laquelle les tendances sont particulièrement incertaines. En somme, si nous avons suffisamment dinformation pour dire quun pourcentage beaucoup trop grand despèces se dirige vers lextinction et nommer les causes de lérosion du vivant, mesurer précisément la vitesse du déclin en biomasse ou diversité est un champ actif de recherche dans lequel le consensus scientifique est assez faible. Les biais détude et de publication suggèrent également la possibilité perturbante qualors que les études dans les pays développés sur des animaux bien connus sont parfois trop alarmistes, pour les zones du globe et les espèces les moins étudiées, qui sont majoritaires, le déclin pourrait être plus fort quil nest évalué.
Le 11 mai 2023
à 15:30
Séminaire-débat Contexte
Salle de Conférences
Charles Boubel Strasbourg
Traiter des enjeux environnementaux en B.U.T. chimie : souhaitable, possible (mais non trivial), fonctionne bien quand c'est fait sérieusement
"Depuis deux ans je contribue à mettre en place des apports sur des sujets environnement/climat au département chimie de l'IUT Robert Schuman (Illkirch) où j'enseigne.
C'est mon initiative et j'ai été rejoint par des collègueset soutenu par mon département. Cette action s'inscrit parmi de nombreuses semblables, et de teneurs diverses, dans différentes filières du supérieur en France et ailleurs. Elle rejoint aussi deux rapports récemment remis au ministère (ici le deuxième, février 2022 https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/former-aux-enjeux-de-la-transition-ecologique-dans-le-superieur-83888). À l'IUT la réflexion et la mise en place d'autres éléments sont toujours en cours. C'est un chantier long. Il s'agit là d'un départementde chimie mais l'introduction de tels enseignements pose un certain nombre de questions communes à toutes disciplines.
Une réflexion se tient aussi à l'UFR maths-info de mon université.
J'exposerai mon expérience à l'IUT, le premier retour d'expérience (voir le titre), je pourrai répondre à vos questions si vous en avez."
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